Mais cette phrase peut également être interprétée d’une façon plus sage. Car il existe en chacun de nous des souffrances que nous ne pouvons changer. Même avec toute la lucidité et des centaines d’heures de psychothérapie, il arrive un moment où la meilleure solution, face à un problème, est l’acceptation. Accepter une réalité immuable, sur laquelle nous ne pouvons rien faire, soit parce que cette réalité ne dépend pas de nous, soit parce que nous sommes impuissants face à un problème inaccessible à notre volonté de changement.
C’est notamment le cas pour les souffrances des tiers. Un exemple très fréquent est celui de la maladie. Parfois hélas ceux auxquels nous tenons le plus souffrent, et nous n’y pouvons rien. Il n’est pas dans notre pouvoir de les guérir. Nous pouvons simplement renforcer notre soutien affectif, montrer notre amour. Mais nous n’avons pas le pouvoir de changer l’issue de leur maladie. Ou de la notre d’ailleurs.
Accepter les choses telles qu’elles sont est une attitude que nous avons beaucoup de mal à faire. Des milliers d’ouvrages sur le lâcher prise, la résilience ou la tolérance, ne nous ont pas donné cette capacité. Et pourtant, là réside la libération qui mène à plus de sérénité.
Pour prendre des exemples moins difficiles que la maladie d’un tiers, accepter les choses telles qu’elles sont, et non telles que nous voudrions qu’elles soient, est un cheminement philosophique. Un pas vers la sagesse. Nous sommes sans arrêt en réaction contre des faits qui nous déplaisent. Nous nous agitons en tous sens pour changer ces faits, essayer de toutes nos forces d’aller dans le sens que nous préférons. Parfois cela marche, à force de volonté et de courage, nous pouvons modifier l’issue de certains faits, mais souvent nous nous épuisons en vainc.
Notre cher Shadok a donc en lui cette sagesse ancienne, que l’on peut également citer ainsi :