Développement personnel : Laissez tomber les masques !

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masque socialTout d’abord veuillez me pardonner pour ce long silence… Mon déménagement m’a beaucoup occupée, et aussi préoccupée, et notamment cette coupure internet pendant un moins et demi ! Belle expérience cependant, j’y reviendrai sur ce blog !..

magicienCe matin je m’entretenais avec un professionnel sur les jeux de rôle comme outil de développement personnel.

Le principe du jeu en question : partager un week end avec 200 personnes dans une forêt, sur un mode de vie médiéval, donc, cela va sans dire, exit portable, tablette, internet, et toute forme d’écran ! En soi, il s’agit déjà d’une belle expérience, une parenthèse, un luxe à s’offrir.
Le bonus du jeu : pendant ces deux jours, nous endossons un rôle, que nous choisissons, et nous ne jouons strictement QUE ce rôle. Par exemple l’un est magicien, l’autre artisan, guérisseur etc… Moi j’aurais sans doute choisi « sorcière », la version gentille qui soignait les gens avec les herbes 😉sorciere

Un des participants confiait sa difficulté, à l’issue des deux jours, à réintégrer le monde réel, la vraie vie, à rendosser son rôle social, familial, personnel, normal.

Que s’est-il passé pour ce participant ?

Tout d’abord notons que tout ce « progrès technologique » important que nous avons connu ces deux dernières décennies, cette hyper communication, cet hyper branchement social, réseau, écrans etc.. crée, à l’inverse de l’aide quotidienne qu’il est sensé nous procurer, tout l’inverse :   un véritable stress !

Ce stress est perçu de façon plus importante par ma génération, qui a vécu sans, que par les jeunes, qui l’ont intégré dès le début.

Je l’ai vraiment constaté pendant ces presque deux mois sans internet, et avec un portable qui captait très mal, ce  qui m’invitait à limiter au minimum mon temps passé sur mon joli android… Vivre sans écrans et un peu coupé du portable, pour revenir au bon vieux téléphone fixe, et aux communications de visu, est devenu un luxe !

Certes cela m’a un peu angoissée, car j’ai tout de même des démarches obligatoires à faire sur internet (maintenant l’administration française nous OBLIGE à y souscrire !), et aussi parce que certains clients me contactent par ce biais. Assurant tout de même ce flux en me connectant chez un ami à un rythme de moins d’une fois par semaine, je me suis rendue compte que la partie obligatoire du flux de communication représentait sans doute moins de 5 % du temps que je passe devant les écrans ! Le reste du temps ce sont des actions non obligatoires, et aussi beaucoup de tâches qui se sont ajoutées au fil des années sans que je m’en sois vraiment rendu compte ! Tous ces messages s’ajoutent à notre impitoyable « to do list » !

femme post itVous savez, cette liste de tâches qui n’est jamais vierge, qui se remplit d’elle-même à peine vidée, et qui provoque ce que j’aimerais appeler « le syndrome de la barque percée » : chaque jour j’écope l’eau de ma barque, mais il en revient toujours, et donc je ne peux jamais cesser le flux des choses à faire et me détendre. C’est mon invention du jour : ce syndrome des temps modernes contribue à l’entretien des états anxieux.

Pour en revenir à ces fameux mails, de quoi s’agit-il ? Dans mon cas, il s’agit de l’abonnement à quelques newsletters, car j’aime être au courant par exemple des nouveaux programmes gratuits de méditation proposés par Deepak Chopra, de la petite newsletter de quelques autres courants spirituels, le suivi des programmes auxquels j’ai souscrit un temps…. Hélas la tendance est à la saturation des boîtes mails, ces personnes utilisant un nouveau concept marketing de présence continue, un voire plusieurs mails par jours ! C’est ainsi, semble t-il, que nous finissons par déclencher un acte d’achat, la répétition, la sur stimulation, qui font la différence par rapport à celui qui propose ses informations avec parcimonie, respect de l’individu, sans envahissement, avec notre accord.

stress femme cablesMais la tentation est forte, le business model actuel consistant à fournir beaucoup de matériel gratuit, je me dis, comme certains d’entre vous j’imagine : « Ah ! Je devrais regarder cette vidéo, c’est sûrement intéressant » sans m’interroger si cela répond vraiment à une de mes préoccupations actuelles. Et quand je n’ai pas le temps, je ressens comme une insatisfaction, une impression de ne jamais être à jour, de ne pas avoir le temps de faire tout ce que je veux. Mais toutes ces tentations, je ne les avais pas avant ! La frustration, voire la culpabilité, sous jacente dans le « je devrais », s’insinuent sans qu’on y prête attention. Instructif, réfléchissons !…

J’ai donc arrêté de consulter ce flux d’infos continu pendant plusieurs semaines… Comment en suis-je sortie ? INDEMNE, plus focalisée sur les sujets de la vraie vie. D’un autre côté, j’ai eu pas mal de soucis concrets à régler lors de mon emménagement dans une maison neuve…

Ceci était à mon avis le premier point bénéfique à signaler dans le principe du week end de jeu de rôle et de la difficulté à réintégrer tout le bins de notre quotidien ! Comme le disait un psychiatre sur les ondes anglaises (désolée je ne me souviens plus de son nom) : il faut se couper de tous nos soucis au moins un jour par semaine, s’interdire de faire quoique ce soit pour les résoudre, s’interdire de regarder nos mails, oublier nos portables en allant nous promener ou faire du sport etc…

Deuxième effet kiss cool (pour ceux qui se souviennent de cette publicité, j’adore les bons spots publicitaires !) : jouer un rôle imaginaire est bénéfique.

Quelles en sont les conséquences sur le plan psychologique ? Selon moi, la conséquence est en partie identitaire. Nous quittons totalement tous les masques qui constituent notre personnalité adaptée au quotidien, portés par notre ego, et porteurs, bien souvent, de problèmes, voire de souffrance. Nous n’avons souvent plus conscience de ces masques, tant ils sont intégrés à notre personne. Nous laissons également de côté notre gros sac de soucis, et il est lourd !

De quels masques s’agit-il ? Tout d’abord le masque social : le bon voisin, la personne respectable, l’aboutissement social. Mais aussi le masque familial, celui de la bonne mère, la femme parfaite, le fils ou la fille parfait(e) qui se préoccupe bien de ses parents (là je parle pour les rôles que je connais ;-), pour les hommes, celui de l’homme fort, de la réussite, de l’action, de la personne indispensable dans son travail, de soutien de famille…

masque hommeMais nous portons aussi les masques des comportements adaptés à nos parcours personnels, celui de la joie exacerbée (ces gens toujours joyeux en apparence) ou au contraire, de la tristesse, du perfectionnisme, du gentil, du sauveteur, de l’éternelle victime qui se plaint sans cesse etc… Dans le jeu, rien de tout cela ! Nous pouvons nous inventer un nouveau personnage, en fonction de nos valeurs actuelles, et laisser tomber d’un seul coup l’ancien, sans aucun scrupule, puisque c’est le but du jeu !

Sachant que l’origine de nos masques est ancienne, les modes comportementaux se mettant en place dès l’enfance, voire dès la vie intra utérine, comme nous l’enseigne la sophro-analyse des mémoires prénatales, de la naissance et de l’enfance. Oui, 80% de nos masques, de nos croyances sur le monde, sont fixés dès l’âge de 7 ans ! Intéressant donc de les réactualiser d’un coup, en les déposant à l’orée du bois !

Ceci est un pas vers la liberté, vers notre être profond, celui qui ne porte pas de masque, celui qui se contente de « je suis » pour se définir dans ses actions et ses relations sociales. En un mot, cette expérience nous permet de découvrir la couleur de notre âme. Et nous devenons « authentiques ».

J’aime ce principe, car c’est aussi ce retour à nous même, à la beauté et à la légèreté de notre âme et de notre existence, cette simplicité, que propose le parcours de sophro-analyse. Cette méthode d’accompagnement et de développement personnel nous apprend à identifier, l’un après l’autre, puis à remplacer, nos masques encombrants, et à nous laisser guider par notre âme, cette petite lumière intérieure qui nous montre notre véritable chemin. Et ne demande d’ailleurs qu’à être notre seule véritable identité, visible de tous, comme celui du magicien dans la forêt ! Bon enfin, quand il ne joue pas à disparaître 😉

Si cet article vous parle, n’hésitez pas à laisser un commentaire, à témoigner de vos expériences en ce sens !