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Combattre la dépression… ou retrouver la joie ?

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Le combat « contre » le dépression est souvent infructueux

Souvent nous passons une partie de notre vie à combattre ce qui nous rend malheureux, sans jamais vraiment y parvenir.

D’une part parce que nous n’arrivons pas toujours à identifier précisément ce qui nous rend malheureux (la dépression est endémique en France, c’est la maladie du siècle !). Mais aussi parce que, lorsque nous creusons cette question, on peut se rendre compte qu’il n’y pas nécessairement de relation de cause à effet entre les éléments que nous pourrions identifier comme dépressiogènes et le sentiment de tristesse.

En d’autres termes, parfois, nous nous sentons heureux, alors que la situation extérieure est inchangée. Il nous arrive par exemple de trouver la solution pour résoudre un problème qui nous mine, et dont nous pensions qu’il s’agissait d’un obstacle majeur à notre bonheur…. Et au final, on ne se sent pas vraiment plus heureux après.

Vous savez ce sont les idées du style : ah si j’avais une maison, une voiture plus récente, un meilleur travail, un compagnon(e) plus aimant(e)… Là je serais heureux(se). Et tout compte fait, ce critère change, et on est toujours aussi triste.

Les conditions extérieures n’ont pas le pouvoir de nous rendre heureux

Cette question m’a beaucoup travaillée : il n’y a pas de corrélation réelle entre les éléments extérieurs de notre vie et le sentiment de bonheur intérieur.

Le circuit de la joie est-il défaillant ?

La spiritualité se contente d’affirmer qu’en effet, le bonheur, la joie, ne peuvent venir que de l’intérieur, d’un état que l’on crée soi même… Encore faudrait-il être certains que la biologie ne joue pas de véritable rôle non plus… En effet, il y a des gens qui me disent : je ne ressens pas la joie. C’est un peu comme si les chemins de cette émotion n’existaient pas, ou ne fonctionnaient pas, comme si rien ou presque parvenait à donner cette tonalité joyeuse et légère à notre humeur.

Mais… la thérapeute que je suis ne s’avoue pas vaincue pour autant ! Ces mêmes personnes arrivent à rire avec moi lors de nos consultations, et se sentent souvent légères en sortant… Donc, ma logique me dit que le circuit neuronal qui fait ressentir la joie existe bel et bien. Ouf, c’est une première étape de franchie.

Du coup je me suis demandé : puisqu’on arrive à retrouver cet état lors de nos échanges, le problème est : qu’est ce que la personne peut faire pour être joyeux sur un plus long terme ? Comment peut-elle redéclencher cet état loin de mon cabinet ?

Développer la joie plutôt que de combattre la tristesse


Me vint alors une stratégie plus efficace, ou du moins complémentaire, que celle utilisée couramment : plutôt que de chercher à identifier les éléments qui nous rendent malheureux (pense-t-on) puis à les combattre, voire à les supprimer, il serait très utile d’identifier plutôt ce qui nous rend régulièrement heureux, ce qui est associé à de la joie intérieure, puis à développer ces éléments.

J’ai observé cette stratégie.. C’est positif, et nettement plus efficace sur le long terme.

Sans doute cette pratique confirme-t-elle cet enseignement de la sagesse chinoise : nous ne faisons que renforcer ce contre quoi nous nous battons (y compris la dépression).

De même, focaliser notre attention sur ce qui nous rend joyeux, et non pas l’inverse, développe graduellement une attitude d’auto-observation positive et de joie intérieure.

Si vous avez des observations de ce type, n’hésitez pas à laisser un commentaire sous ce post !