La sophro-analyse ne « soigne » pas les maladies somatiques
Certaines personnes qui viennent à moi ont, en plus de leur mal être, des symptômes physiques, des maladies plus ou moins graves.
Soyons clair d’emblée : la sophro-analyse et mon approche personnelle de l’accompagnement ne font pas partie de ces thérapies naturelles qui adressent directement les symptômes physiques, et dont certaines disent soigner les gens de leurs maladies.
A titre personnel j’applique le principe fondamental de la médecine « Primum non nocere« , locution latine qui signifie : « en premier ne pas nuire », « d’abord, ne pas faire de mal ». Ce qui signifie pour moi, comme expliqué sur ma page « éthique professionnelle« , que la personne reste en contact avec son médecin traitant, ou avec son spécialiste. Je travaille d’ailleurs souvent en lien avec des psychiatres, que je recommande de consulter en cas de doutes sur l’aspect médical du mal être ou pour évaluer la pertinence de la mise en place d’un traitement médicamenteux pour agir en synergie avec mon approche thérapeutique.
Mais comment aider quand même en cas de maladie avec symptômes somatiques ?
Ces précisions importantes étant dites, la sophro-analyse, comme toute approche psychologique, peut aider à mieux vivre sa maladie, voire parfois à réduire les symptômes de façon plus ou moins importante.
Selon la médecine chinoise, le choc émotionnel serait à l’origine de toute maladie. Des études ont maintenant clairement démontré le lien entre les chocs émotionnels importants (comme des deuils, des pertes), et la survenue de cancer, par exemple.
Dans ma pratique, nous allons analyser les aspects psycho-affectifs de la maladie.
Mais je n’oublie pas non plus, en tant que biologiste de formation, que la vie c’est avant tout le maintien de l’équilibre, ce que les médecins appellent l’homéostasie (ceci concerne l’équilibre intérieur). Notre corps « sait » naturellement comment assurer cet équilibre fragile et complexe.
De nombreux comportements actuels favorisent la rupture de cette régulation interne, et la maladie peut survenir. Ici on va alors aborder le trouble non plus uniquement sur l’aspect émotionnel et affectif, mais sur l’aspect hygiène de vie. Notre environnement dégradé et nos rythmes de vie inappropriés participent amplement à la rupture de cet équilibre intérieur. Bien sûr il est impossible de tout contrôler. Cela serait sans fin car nous ne sommes pas responsables de tout ce qui nous entoure, comme la pollution, la mauvaise exploitation du système d’échanges économiques etc… A ce titre je prône plutôt l’engagement personnel et citoyen, pour viser à influencer, à notre petit niveau, la qualité de notre environnement et les décisions politiques en ce sens.
Certaines approches médicales anciennes sont à mon avis précieuses pour adapter au mieux certains aspects de notre vie dans le but de restaurer un équilibre. Je me réfère à ce titre souvent à l’approche de la médecine ayurvédique, qui considère l’individu de façon holistique et le replace dans son environnement (lien vers un article à ce sujet).
Aspects psycho-affectifs de la maladie : deux exemples
La maladie de Lyme
Lorsque j’ai reçu pour la première fois une cliente atteinte de la maladie de Lyme, je me suis sentie un peu perdue devant l’état très affaibli de ma cliente. C’est pourquoi j’ai consulté un médecin spécialiste de cette maladie, qui a bien voulu m’expliquer ce qui se passe au cours de cette maladie. Il m’a indiqué quelques pistes pour aider ces personnes à retrouver un certain état de bien être au niveau psychique.
Lorsque j’ai émis des doutes sur ma capacité à agir sur l’immunité de la personne, il m’a bien remise à ma place, en m’expliquant que « le système psycho émotionnel est performant. Il interagit avec le système immunitaire, et donne un coup de fouet. »
Selon ce spécialiste, les personnes qui développent la maladie de Lyme ont des points communs. Selon lui : « Les gens qui adoptent ces maladies ont eu un accident de vie, des ruptures, des impacts narcissiques ». « Le primum movens, c’est la pollution traumatique intense, avec des événements déclenchant ».
Ouf que ça aide d’avoir un back ground médical et biologique (mon premier métier est chercheur en biologie à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), suivi d’études en psychologie !
En d’autres termes, nous allons travailler, dans le cas de cette maladie, sur les événements de vie qui ont été concomitants avec l’apparition du trouble, et notamment sur les traumatismes, qui souvent se sont accumulés et n’ont pas été totalement digérés par le psychisme. Les traumatismes à l’origine peuvent remonter bien avant l’apparition des troubles, mais on retrouve souvent un événement déclencheur.
En visitant les blessures narcissiques, profondes, qui selon ce médecin entretiennent la faiblesse du système immunitaire, nous avons visé à rétablir un certain équilibre émotionnel.
La plupart du temps, ce type de maladie, du fait de son aspect très invalidant, nécessite des adaptations importantes de la vie (rythme, nature des activités, prendre du temps pour soi, s’apporter de la douceur, revoir les aspects relationnels…).
Dans ce cadre, nous revoyons également l’hygiène de vie, par rapport à laquelle je peux apporter quelques conseils (sommeil, alimentation, rythme…). Ces conseils visent à retrouver l’équilibre interne à partir d’un changement des habitudes de vie.
Pour un témoignage sur l’apport de la sophro-analyse dans ce type de maladie, voici le témoignage de Sylvie, (également sur la page « témoignages« ). Un grand merci à Sylvie pour ce témoignage.
« Je suis atteinte de maladies auto-immunes et je souffre de douleurs, fatigue, limitations physiques et intellectuelles. On m’a diagnostiqué après 22 mois d’errance la maladie de Lyme chronique en 2011.
En rémission en 2012, (je me croyais guérie définitivement) j’ai repris ma vie sans me soucier de rien. La maladie est revenue me faucher à l’été 2014, beaucoup aggravée avec un intoxication aux métaux lourds, des co-infection de Lyme multiples, … et une mauvaise carte génétique.
Etant persuadée que les médicaments ne pouvaient pas tout résoudre, j’ai pris en charge la gestion de mon émotionnel avec la méditation dans un premier temps. Puis, j’ai voulu aller plus loin et ai essayé différentes thérapies pour me soulager.
Malgré de multiples thérapeutes très attentionnés, je n’ai pas réussi à me libérer de toute ma charge émotionnelle. Un ami m’a alors parlé de la sophro-analyse et des résultats qu’il a pu obtenir. Je me suis renseignée, j’ai lu des livres et suis aller voir Sylvie pour m’aider à me soulager dans la gestion de ma maladie dans la vie de tous les jours. Et nous avons visité ensemble plusieurs domaines de ma vie.
Je peux dire très sincèrement que c’est elle qui m’a amené le plus de libération. J’ai surtout apprécié son côté concret, terre à terre mais avec une intuition remarquable. Et nous avons fait ensemble un travail extraordinaire dans un temps limité.
Si vous êtes atteints de cette maladie et que vous souhaitez échanger des renseignements, vous pouvez demander mon adresse mail à Sylvie. je vous répondrai avec plaisir. Merci encore Sylvie de tout mon cœur. »
Sylvie, 48 ans
La cancer
Il est reconnu par les spécialistes que le cancer survient souvent après un choc émotionnel important, ou un déséquilibre de vie majeur. Initialement moi même spécialise de cette maladie, au niveau biologique, je pourrais en parler longtemps.
Cette maladie est une lutte entre la vie et la mort, avec des cellules qui échappent au lien avec les tissus voisins et à la régulation de l’organisme. Mais en tirant profit de cette absence de contrôle de leur cycle de vie, les cellules du tissu malade peuvent finir par mourir de leur propre stratégie, car rien, dans notre environnement intérieur et extérieur, ne peut survivre en l’absence de lien. La communication avec les autres cellules et avec l’organisme tout entier à travers les médiateurs chimiques sont essentiels.
A titre personnel je pense que le cancer vient vraiment mettre fin à quelque chose qui doit être stoppé de toute urgence dans notre vie. Parfois il s’agit aussi de deuils à faire. Le lien avec la mort d’une personne ou d’une situation sont des pistes intéressantes à examiner.
Mon accompagnement visera à prendre en charge l’aspect émotionnel de la maladie. Le client pourra aborder ses peurs. L’approche de la sophrologie sera tout à fait adaptée afin de préparer la personne en cas d’intervention chirurgicale.
Je remercie Brigitte pour son témoignage. Je l’ai accompagnée avant son opération pour une troisième tumeur cancéreuse. Voici son témoignage :
« J’ai contacté Sylvie après l’annonce d’une maladie et d’une intervention assez lourde prévue quelques mois plus tard.
J’avais besoin d’y voir plus clair dans ce qui m’arrivait et souhaitais une thérapie courte.
L’accueil de Sylvie est chaleureux et elle explique clairement le travail que l’on peut effectuer, elle a répondu aux questions ou doutes que j’ai pu avoir.
Dans ces séances Sylvie, par son écoute, m’a conduite à l’essentiel, à un parler vrai, en me remettant sur la ligne droite quand je m’en éloignais. A aller rapidement au cœur de mes émotions. Je ressens comme un fil léger mais solide qui s’est déroulé.
Ce travail m’a permis d’aborder sereinement la suite, notamment cette intervention qui s’est très bien passée. »
Brigitte, 67 ans
Les ouvrages et guides sur les liens entre maladie et psychisme
Il existe des guides explorant les liens entre maladie et psychisme, comme par exemple les ouvrages de Michel Odoul et de Jacques Martel. J’utilise parfois ces guides pour trouver des pistes sur l’origine psychologique de la maladie. En lisant le guide, nous voyons ensemble si quelque chose « parle » à la cliente.
Je sais que ces approches sont controversées au niveau médical, mais à titre personnel je les trouve souvent pertinentes.
Pour une approche psychanalytique du sujet, on peut aussi lire l’ouvrage « Notre corps ne ment jamais » de Alice Miller, doctoresse suisse en philosophie, psychologie, psychanalyse et chercheuse sur l’enfance (lien vers wikipedia). Cet auteur nous parle de « conflit intérieur », qui se résout à travers la maladie, et notamment les blessures d’enfance. Elle illustre ses propos en analysant la vie d’écrivains célèbres, dont elle note les conséquences dramatiques des conflits intérieurs non résolus.