Les résistances au changement, freins de toute thérapie. Comment la sophro-analyse nous aide à aller plus loin ?

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Blog perso
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

bohomme devant le murLorsqu’on me demande combien de temps dure une thérapie, je réponds « tout dépend de la motivation que vous avez, et des objectifs que vous vous fixez ».

En début de thérapie, on se sent souvent très motivé, parce que c’est nouveau, l’approche nous plait, on peut parler de soi, c’est agréable, on fait des prises de conscience intéressantes…

Puis arrive le moment où nous nous trouvons vraiment confrontés à notre désir profond de changement.

La motivation initiale est mise à rude épreuve. Car cette motivation des premiers instants résidait beaucoup dans le fait de trouver une écoute active et bienveillante… une écoute de nos problèmes. Toute thérapie commence par cette phase, et elle est très importante. C’est là que s’établit la confiance avec le thérapeute, car aucune thérapie profonde ne peut se faire sans un lâcher prise complet, une certitude de n’être en rien jugé pour nos actes, notre comportement, passés ou présents.

Le risque est que la thérapie s’arrête à ce stade. Le stade où on vient parler de ses problèmes, dans un cadre bienveillant. C’est ce qui nous est proposé dans de nombreuses approches psychologiques.

Mais en sophro-analyse, nous savons que parler de ses problèmes ne fait que les renforcer… On tourne en rond dans le mental. Tout parcours a son utilité, mais il arrive un moment où nous avons envie de passer à autre chose. Alors comment aller plus loin cette fois ? A ce moment, on doit faire appel à un deuxième type de motivation : celui de vraiment changer quelque chose à notre vie. Certaines personnes se disent qu’en allant voir un psy, leurs problèmes seront résolus sans qu’ils aient à effectuer un changement dans leur comportement au quotidien. Hélas, je pense que ceci n’aboutit pas à une vraie libération.

C’est pourquoi je fais des thérapies courtes qui engagent le client dans son processus de bien être. On ne va pas voir un sophro-analyste pour parler de ce qui ne va pas, et tourner en rond, mais pour résoudre nos difficultés, ce qui demande un engagement profond et motivé, un réel désir de changement, renouvelé à chaque séance. Si la sophro-analyse donne d’excellents résultats en peu de séances, c’est parce qu’elle repose sur un véritable effort de la part du client, elle nous confronte à nos limites intérieures, qu’elle nous permet de comprendre et de repousser. Lorsque nous regardons les situations de façon responsable, nous pouvons nous rendre compte que nous sommes les seules personnes à nous imposer réellement des limites. Le fait de repousser ces limites dépend donc entièrement de nous. Nous sortons du rôle de victimes et de prisonniers de notre propre vie.

Nous devons donc faire face à nos résistances inconsciences pour engager le changement. Souvent, cette résistance est basée sur des peurs, surtout la peur de l’inconnu, mais aussi parfois la peur de reproduire une situation connue que nous avons mal vécue. Notre état de mal être nous déplaît, mais, d’une certaine façon, on le connaît bien, il nous est devenu familier, on y trouve une certaine protection… Cela paraît difficile à dire, tant parfois nous pouvons souffrir, mais même le mal être apporte un certain « confort » dans la mesure où c’est connu, et nous évite de nous engager dans des domaines sans doute plus beaux mais inconnus. C’est ce qu’on appelle la « zone de confort ». Rester dans le mal être nous évite d’avoir à rencontrer ces peurs profondes, cette zone d’ombre de nous-mêmes, cet inconnu qu’on a peur de découvrir. Face à cette difficulté de sortir de ce qui est connu, il est tentant de revoir ses objectifs à la baisse, et de continuer à s’accommoder, tant bien que mal, du mal être installé.

Cette réaction d’aversion au changement n’est pas nécessairement négative. On peut aussi la voir comme une phase d’acceptation de nos limites, et d’acceptation de nous mêmes, de non jugement. En cela, lorsque ceci est conscient et accepté, elle est positive. Nous savons qu’autre chose est possible, mais nous ne sommes pas prêts. La thérapie aura alors permis à la personne de prendre conscience de son état actuel, de mesurer son désir de changement et les efforts à fournir, et d’y revenir plus tard, lorsqu’elle se sentira prête. J’accompagne aussi ces transitions, dans le même esprit d’ouverture d’esprit, de dialogue, et de prise de conscience.

bonhomme_mur_coeurMais si vous voulez vraiment aller plus loin, et déployer votre plein potentiel de vie, nous saurons mobiliser les énergies et les ressources disponibles en vous pour effectuer ce changement. Je vous aide à identifier et regarder vos peurs en face, à dépasser vos propres résistances, pour changer vos croyances profondes et vos comportements inadaptés. En en plus, tout cela dans l’amour, la bienveillance, et l’humour !